Jacques Cardoze

Un journaliste et animateur de télévision français

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Jacques Cardoze

Jacques Cardoze, né le 14 septembre 1969 à Bordeaux, est un journaliste et animateur de télévision français. Il est principalement connu pour son travail à France Télévisions, où il a été journaliste et correspondant à l’étranger avant de devenir l’animateur de l’émission « Complément d’enquête ».

Les débuts de Jacques Cardoze

Jacques Cardoze commence sa carrière journalistique à l’âge de 21 ans au sein de la rédaction des sports de France Inter. Il débute à l’antenne au micro du « Multiplex » de Jacques Vendroux le patron du service des sports de Radio France à l’époque. Parallèlement il pige en presse écrite notamment pour le Quotidien du Maire ou le journal de Saint Denis. En 1994, France 3 le sollicite pour faire partie de la première équipe du journal des sports qui deviendra « Tout le sport » Il y reste près de deux ans en compagnie de journalistes comme Céline Géraud, Alexandre Boyon ou Nathanaël de Rinquesen. A l’été 1995, François Brabant, chef adjoint du service des sports de France 2, lui demande de renforcer son service le temps d’un été. Dès son premier jour il couvre la mort de Juan Manuel Fangio le coureur automobile ou encore un grave accident sur le tour de France avec la mort du champion italien Casartelli. Aussitôt remarqué, Arlette Chabot, alors directrice de la rédaction lui demande de venir renforcer sa rédaction à la rentrée 1995 et lui demande d’abandonner ses fonctions à France 3 et France Inter, ce qu’il fait. Il rejoint alors le service du regretté Benoît Duquesne, l’homme connu pour avoir suivi en moto Jacques Chirac au soir de son élection présidentielle. 

Dès son arrivée dans le service « France » Benoît Duquesne lui fait confiance et lui demande d’aller couvrir la tuerie de Cuers. Il se fait alors remarquer en réalisant l’entretien exclusif des deux frères du tueur qui n’avaient encore jamais parlé. Quelque mois plus tard, il s’installe plusieurs semaines au Mans aux côtés des grévistes de la SNCF lors des grandes grèves contre la réforme Juppé sur les retraites. C’est alors que les deux présentateurs de l’émission Envoyé spécial lui demandent de réaliser son premier magazine pour cette émission mythique à l’époque largement en tête des audiences et seul magazine d’information en prime time. Il se fait de plus en plus remarquer au sein de la rédaction. A tel point qu’il devient spécialiste des affaires et de la guerre des nationalistes en Corse aux côtés de ses confrères et amis, Claude Sempère et Michelle Fines. Il est alors nommé correspondant de France 2 à Marseille et pour toute la région Provence. Il couvre différents évènements comme la catastrophe des Orres ou l’assassinat du préfet Erignac ainsi que différents attentats en corse. 

Il commence à se faire respecter dans la profession, au-delà de ses talents de journalistes : Au soir de l’assassinat du préfet Erignac il fait réserver un avion privé de Marseille pour Ajaccio en invitant l’ensemble de la presse installée à Marseille à le rejoindre pour partager les coûts de réservation.

Grâce à sa persévérance et à son talent, il gravit rapidement les échelons et se voit confier des missions de correspondance à l’étranger.

C’est alors qu’il décide de rejoindre l’équipe du magazine Envoyé-Spécial à l’époque dirigé par Guilaine Chenu et Françoise Joly. Elles en font leur « tintin-reporter » préféré. C’est lui qui est envoyé au Pakistan au lendemain des attentats du 11 septembre. Sa mission est de mieux faire connaître les liens de la famille Ben Laden avec les Talibans du Pakistan en particulier à Peshawar près des zones tribales frontalières de l’Afghanistan. Il y réalise trois longs formats pour le compte de l’émission rencontrant de nombreuses personnalités dans les écoles coraniques proches des Ben Laden.

Jacques Cardoze nommé reporter de guerre

Il est alors nommé grand reporter et reporter de guerre. Il couvre la deuxième intifada pour Envoyé spécial et raconte notamment la situation des diplomates français dans un contexte très tendu. Il réalise une trentaine de magazines et parcourt l’Afrique : Algérie, Darfour, Nigéria. Et la guerre en Irak. Il est alors envoyé pendant les bombardements. Prêts à prendre tous les risques, il n’obtient pas de visa journaliste et décide alors de partir avec un visa de « bouclier humain » en principe réservé aux humanitaires. 

La veille de la chute de Saddam, un grave événement survient et fait craindre le pire. Alors que les Américains tirent sur tous les véhicules et parfois même sur des véhicules presse, son pick-up blanc se retrouve sous le feu des balles. Son caméraman Roger Motte décide de partir d’un côté, Jacques Cardoze de l’autre. Une heure plus tard, alors que les sons des combats s’éloignent, les deux hommes tentent de se retrouver mais Roger est retourné au nord des rives du Tigre qui sépare la ville en deux tandis que Jacques Cardoze est resté au sud tentant de trouver Roger qu’il croit mort. Il fait alors le tour des hôpitaux et des dispensaires sans le retrouver. Il décide alors, avec son guide et son accompagnateur, de rester dormir chez le guide dans un fief chiite de la ville. En France, la rédaction le croit perdu. Roger Motte fait savoir qu’il faut se préparer au pire. Guilaine Chenu prévient son épouse qu’il est probablement décédé. Olivier Mazerolle, alors directeur de l’information de France Télévisions, appelle son père Michel Cardoze pour l’informer également. 

Mais le lendemain, alors que les Américains ont pris totalement possession de la ville, que Saddam Hussein est en fuite et que sa statue a été déboulonnée, Jacques Cardoze réapparaît avec ses deux accompagnateurs irakiens. 

C’est la stupeur chez les journalistes de l’hôtel Palestine. QG de la presse internationale. Caroline Sinz, journaliste à France 3 lui dit « mais t’es pas mort toi ? » 

Un scoop vendu aux USA 

Trois jours plus tard, il réalisera un scoop en étant le premier journaliste à pouvoir rentrer dans la prison d’Abou Ghraib ou le régime de Saddam Hussein torturait ses opposants politiques. Le reportage fera la une du journal du soir et de l’émission 60 minutes sur CBS. 

De 2003 à 2006 Il continue de couvrir des événements majeurs en Europe, en Afrique et en Asie comme le Tsunami en Thaïlande. L’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans. En France il réalise pour l’émission « Complément d’enquête » une enquête sur le fiasco de l’affaire Outreau. Il réalise notamment un entretien exclusif avec le procureur Lesigne qui reconnaîtra les erreurs de son juge. Mais l’enregistrement ayant eu lieu en caméra discrète, Benoît Duquesne décide de ne pas le publier. Puis il couvre la guerre au Liban en 2006, il raconte alors la situation dans le sud du pays bombardé par l’armée israélienne. Notamment à Nabatiyeh. C’est alors qu’il prête son gilet pare-balle à Thomas Sotto, alors envoyé spécial pour la chaîne BFMTV.  Son travail autant que son attitude sont salués par ses pairs. Il obtient un prix des correspondants de guerre au festival de Bayeux pour un reportage au Darfour. 

Jacques Cardoze se forge peu à peu une réputation de journaliste rigoureux et impartial. 

Formation et premiers emplois

Jacques Cardoze obtient un diplôme de journalisme à l’Institut français de presse à la suite d’une formation en alternance à la maison de la radio. Il fait ses premières armes au sein de la rédaction des sports de France 3 avant de rejoindre France 2. Ses compétences et sa détermination lui permettent de se distinguer parmi ses pairs, et il est rapidement repéré pour des missions plus importantes.

Les missions à l’étranger

En tant que correspondant à l’étranger, Jacques Cardoze couvre des conflits, des élections et des catastrophes naturelles. Ses reportages sont salués pour leur précision et leur humanité, il gagne la confiance des téléspectateurs et devient l’un des visages familiers des téléspectateurs. 

Correspondant à l’étranger 

Il est nommé correspondant à Londres en 2009. Il couvre l’élection de David Cameron. Le mariage de Kate et William avec Stéphane Bern et Marie Drucker. Puis la même équipe commentera également le jubilé de la Reine en 2011. Il réalisera un entretien exclusif pour France Télévisions avec Julien Assange. Le lanceur d’alerte alors réfugié dans une ambassade à Londres. Jacques Cardoze couvrira également l’immense réussite des Jeux olympiques de Londres les plus impactant du début du siècle. Et réalise un autre entretien exclusif avec David Cameron premier ministre britannique. 

En 2013, il est nommé à Washington pour succéder à Maryse Burgot. Réputé pour la justesse de ses analyses, il couvre en priorité l’actualité de la Maison-Blanche lors des deux dernières années de mandat d’Obama. Notamment les décisions contestées d’Obama concernant une éventuelle intervention militaire occidentale en Syrie. Il réalise 250 reportages par an. Il couvre différents évènements comme les attentats de San Bernardino, des inondations monstres à Houston. La rencontre de Barack Obama et les Castro à Cuba. Le concert des Rolling Stones à Cuba. Il est tous les ans à Las Vegas pour raconter les innovations de la French tech. Il couvre la campagne politique la plus étonnante de l’histoire américaine qui mènera Donald Trump au pouvoir à la surprise générale. Il est d’ailleurs le seul journaliste français à avoir réalisé un entretien avec le futur président américain. Il couvre les débuts chaotiques de Donald Trump en 2016. Puis la disparition brutale du chanteur Prince. Réalise un entretien exclusif avec Madonna. Il couvre les émeutes de la faim et est envoyé à plusieurs reprises au Venezuela. Il est régulièrement en Amérique du Sud. Colombie, Mexique, Honduras, Paraguay, Équateur. En fin de mandat, il est le premier journaliste à se rendre sur l’île de Saint Martin. Il racontera plus tard avoir obtenu une autorisation exceptionnelle de louer l’hélicoptère personnel du gouverneur de Porto Rico afin de pouvoir l’emmener à bon port sachant que la tour de contrôle n’était plus opérationnelle et que le pilote devait « naviguer à vue ». Un fait d’arme qui lui vaudra des félicitations exceptionnelles de son chef de service Etienne Leenhardt. Il aura aussi la chance d’assister à la rencontre historique entre Kim Yong Un le dirigeant Nord-Coréen et le président américain Donald Trump. IL couvre aussi tous les débuts de l’impact de l’affaire #Metoo aux états-unis et notamment l’affaire Harvey Weinstein. 

Il obtient à son retour le prix spécial de la télévision internationale pour sa couverture américaine. Il est également invité à différents jurys. 

Complément d’enquête

En 2018, Jacques Cardoze prend les rênes de l’émission « Complément d’enquête ». C’est le directeur de l’information de l’époque Yannick Letranchant, qui prendra cette décision. Il expliquera plus tard n’avoir jamais douté de cette décision à la suite du départ soudain de Thomas Sotto. 

Ce programme de journalisme d’investigation, diffusé sur France 2, aborde des sujets variés, souvent sensibles, avec une approche approfondie et critique. Sous la direction de Jacques Cardoze, l’émission gagne en popularité et en influence. Elle se stabilise autour de 10% de part de marché et 1M de téléspectateurs de moyenne. Une audience supérieure au programme phare de la chaine Envoyé Spécial. En interne, on évoque la possibilité d’inverser les programmes. Ou d’alterner les programmes tant Complément d’enquête version Cardoze marque les esprits.  On lui propose alors d’animer « Les Docs de l’Info » un recueil des meilleures émissions magazines de la chaine à l’été 2019. 

Les enquêtes marquantes

Jacques Cardoze est à l’origine de plusieurs enquêtes marquantes, dont certaines ont eu un impact considérable sur la société française. Parmi ces sujets figurent l’enquête sur les abus de pouvoir au sein des grandes entreprises, les scandales politiques ainsi que les problématiques environnementales. Son approche perspicace et son engagement envers la vérité font de lui une figure respectée dans le monde du journalisme.

On citera un face à face tendu dans les fauteuils rouges de l’émission, avec Éric Dupont-Moretti juste après la diffusion d’un portrait contrasté sur le ministre de la Justice alors en plein exercice. Des records d’audiences pour des émissions consacrées à Trump, à Carlos Ghosn à l’affaire Gregory à Polanski ou aux enfants français de Daesch encore retenus en Irak. Il fera d’ailleurs une émission spéciale enregistrée en Irak. Une enquête sur des morts à l’hôpital avec celui qui deviendra juste après l’émission, ministre de la Santé Olivier Véran. Un autre face à face restera dans les mémoires est celui qui l’opposera à l’ambassadeur de Chine en France. Entretien au cours duquel, Lu Shai devra s’exprimer sur la situation des Ouighours et reconnaitra l’existence de camp de travail. 

En plein Covid il réalise une émission spéciale co-présentée avec Élise Lucet. « La soirée 2 l’Info » 

Style et influence

Le style de Jacques Cardoze est caractérisé par sa rigueur et son objectivité. Il n’hésite pas à poser des questions difficiles et à confronter les responsables. Son influence sur le journalisme d’investigation est indéniable, et il inspire de nombreux jeunes journalistes à suivre ses pas. Il réclame à ses équipes de ne jamais accabler ceux qui sont au centre des polémiques. Ce sera le cas notamment à propos d’Alexandre Bennala, l’homme de sécurité du président Macron qu’il défendra sur les plateaux de télévisions après lui avoir consacré un portrait critique sans jamais tomber dans l’outrance. 

Engagements et contributions

Outre son travail journalistique, Jacques Cardoze est également engagé dans plusieurs causes sociales et humanitaires. Il soutient des associations œuvrant pour la protection de l’environnement et l’aide aux réfugiés. Ses contributions à ces causes témoignent de sa volonté de faire une différence positive dans le monde.

Activités philanthropiques

Jacques Cardoze participe régulièrement à des événements de collecte de fonds et de sensibilisation pour diverses causes. Il utilise sa notoriété pour attirer l’attention sur des problèmes urgents et mobiliser des ressources. Son engagement philanthropique est une extension de sa carrière journalistique, visant à informer et à inspirer le changement.

Reconnaissances et récompenses 

Au fil des années, Jacques Cardoze a reçu plusieurs récompenses pour son travail journalistique. Ses reportages et ses enquêtes ont été salués par ses pairs et par le public. Il est souvent invité à des conférences et à des débats pour partager son expérience et ses idées sur l’évolution du journalisme.

Sa première carrière de danseur ! Sa famille de musicien 

Après des études dès l’âge de 7 ans, au Conservatoire de Saint-Maur dans la classe de Patrice Bertin, il se présente à l’école de danse de l’Opéra où il est accepté à l’âge de 13 ans. Il suit des cours de Max Bozzoni, le même professeur que celui de Patrick Dupond. Jacques côtoie tout jeune des futures étoiles Agnès Letestu et Nicolas Leriche. Il termine 4e du concours de première année, la directrice de l’école Claude Bessy décide de ne conserver que les trois premiers. Il s’engage alors au conservatoire de Paris dans la classe d’Attilio Labis, ancien danseur étoile. Il fait ses débuts sur scène à l’âge de 15 ans dans le Bourgeois Gentilhomme à la comédie française. Il obtient un second prix du CNSM, un prix d’histoire de la musique et de la danse et part pour Anvers où il intègre la compagnie Royal de Flandres. L’année suivante, Patrick Dupond l’embauche comme danseur de sa compagnie le Ballet national de Nancy. Jacques reste 4 ans à Nancy et part en tournée avec Patrick Dupond aux USA ou au Japon ou le prodige est acclamé comme une rock star. A la suite du départ de Patrick Dupond pour l’opéra de Paris, Jacques poursuit l’expérience pendant un an sous la direction de Pierre Lacotte puis décide de laisser tomber la danse pour se lancer dans le journalisme. Jeune danseur, Jacques est alors en couple avec Alexandra Gonin, danseuse du corps de Ballet de l’Opéra de Paris apparue dans le fameux film « La Boum » aux côtés de Sophie Marceau. 

Vie personnelle

Jacques Cardoze est marié et père de deux enfants. Il mène une vie discrète loin des projecteurs, préférant se concentrer sur ses engagements professionnels. Sa famille joue un rôle important dans son équilibre. Son épouse, Céline Cardoze, est cadre navigante d’une grande compagnie aérienne française. Chaque année, il passe au moins trois mois dans le sud de la France près d’Arles. Son fils Thomas est déjà jeune journaliste à France 3 Montpellier. Sa fille, Julie, est cadre à la SNCF. 

Son père, journaliste réputé et bien connu des Français a été successivement journaliste politique à l’Humanité, à Politis, avant de devenir chroniqueur sur France Inter puis Monsieur Météo de TF1. Présentateur d’émissions culturelles « Tabou » sur France Inter, cinéma sur La Cinq et « Sud » sur TMC. 

Sa famille de musicien

Jacques est le frère de Nicolas Cardoze, bassoniste solo à l’orchestre de l’Opéra de Lyon, et de Étienne Cardoze, violoncelliste à l’Orchestre de chambre de Paris. Il est aussi le cousin de Raphaël Pidoux, célèbre violoncelliste de l’ensemble Wanderer. Les deux sœurs de Michel Cardoze, donc les tantes de Jacques, étaient toutes deux musiciennes à l’Orchestre de Paris et au Capitole de Toulouse en violon et violoncelle. 

Passions et loisirs de Jacques Cardoze

En dehors de son travail, Jacques Cardoze est passionné de danse classique qu’il pratique encore en amateur, de lecture, de musique et de voyages. Il apprécie découvrir de nouvelles cultures et se ressourcer dans la nature. Ses loisirs contribuent à enrichir sa perspective et à nourrir sa curiosité intellectuelle.

Conclusion

Jacques Cardoze est une figure emblématique du journalisme français. Sa carrière exemplaire et son engagement envers la vérité et la justice en font un modèle pour les générations futures. Il a su prendre des décisions courageuses qui lui ont valu des critiques d’une partie de la profession. Mais son honnêteté intellectuelle n’a jamais été mise en doute. Sa biographie est un témoignage de la puissance du journalisme et de la capacité d’un individu à faire une différence significative.

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