Claudie André-Deshays, épouse Haigneré est une scientifique, astronaute et femme politique française née le 13 mai 1957 au Creusot (Saône-et-Loire). Première femme astronaute européenne, Claudie Haigneré est la présidente d’Universcience à Paris entre 2010 et 2015 et conseillère auprès du directeur général de l’Agence spatiale européenne depuis 2020.
Elle participe régulièrement à des conférences pour transmettre son message d’inspiration auprès des jeunes générations.
Distinguée par de multiples décorations, comme la Légion d’honneur, l’astronaute française a donné son nom à de nombreuses écoles et lycées français
Claudie Haigneré : cursus universitaire et formation
Titulaire du baccalauréat à l’âge de quinze ans, Claudie André-Deshays suivra de longues et brillantes études. Elle étudie la médecine à l’université de Bourgogne à Dijon. Rhumatologue, spécialiste en médecine aéronautique, Claudie obtient un doctorat en neurosciences à 24 ans. Elle obtient également un Certificat d’études spécialisées (CES) en biologie et en médecine du sport.
Outre sa spécialité en rhumatologie, elle est membre de l’Académie des technologies, du conseil scientifique de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Elle fait également partie de l’Académie des sports et membre libre de l’Académie des sciences d’outre-mer.
La vie privée de Claudie Haigneré
Claudie Haigneré a d’abord été mariée à Paul Deshays, professeur agrégé d’éducation physique et sportive, avant de devenir l’épouse du spationaute Jean-Pierre Haigneré depuis mai 2001.
Claudie Haigneré exerce des activités scientifiques et médicaux
Madame Claudie Haigneré exerce une activité médicale pendant huit ans, elle travaille au sein de la clinique de rhumatologie du service de réadaptation de l’hôpital Cochin à Paris. Elle est aussi exerçante au Laboratoire de physiologie neuro-sensorielle du CNRS à Paris pendant six ans. Elle effectue des recherches sur l’adaptation des systèmes sensori-moteurs en microgravité et s’occupe de la préparation des expériences scientifiques dans le domaine de la physiologie humaine.
Entre 1989 et 1992, la scientifique française est coordinatrice dans le cadre de la mission franco-russe Antarès pour les expériences des sciences de la vie.
En 1990, Claudie Haigneré devient responsable des programmes de physiologie et de médecine spatiale à la division « Sciences de la Vie » du CNES à Paris pendant deux ans. Elle participe aux orientations de la recherche spatiale dans ce domaine en collaboration avec des laboratoires français et internationaux.
Claudie Haigneré : première femme astronaute française et européenne
Le 17 août 1996 et dans le cadre de la mission franco-russe Cassiopée, Claudie Haigneré réalise un vol de seize jours à de la station orbitale russe Mir. L’astronaute française effectue de nombreuses expériences médico-physiologiques, techniques et biologiques. Elle n’est, à ce titre, pas aussi connue que Thomas Pesquet ou que l’expert aéronautique et ancien dirigeant d’ariane espace Bertrand Vilmer mais le fait qu’elle soit la première femme astronaute française lui confère un statut exceptionnel !
Claudie Haigneré rejoint en 1998 la cité des étoiles en tant qu’astronaute suppléante dans le cadre de la mission franco-russe Perseus. Cette mission débute en février 1999 à bord de Mir ou Claudie commence à suivre un entraînement complet d’ingénieur de bord de la station et de cosmonaute sauveteur de vaisseau Soyouz.
En 1999, Claudie Haigneré devient membre de l’Agence spatiale européenne (ESA), et rejoint, durant la même année, Corps européen des astronautes à Cologne en Allemagne.
En janvier 2001, elle devient la première astronaute française à voler de la Station spatiale internationale en faisant partie de la mission Andromède qui a lieu à la cité des étoiles.
Claudie Haigneré réalise, dans ce cadre, un programme expérimental dans des différents domaines : l’observation de la Terre, l’étude de l’ionosphère, les sciences de la vie et les sciences de la matière.
La scientifique Claudie Haigneré se lance en politique
En 2002, Claudie Haigneré s’éloigne quelque temps de ses activités spatiales pour se consacrer à la deuxième partie de sa carrière, la politique. Elle devient Ministre déléguée à la Recherche et à la Technologie dans le deuxième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin de 2002 à 2004.
L’année qui suit, Claudie Haigneré est Ministre déléguée aux Affaires européennes dans le troisième gouvernement Raffarin.
L’astronaute fera partie de la scène politique pour un temps réduit, elle préfère retourner au domaine spatial en 2009.
Claudie Haigneré prend la tête d’Universcience
En novembre 2009, le Palais de la Découverte à Paris lance, avec la Cité des Sciences et de l’Industrie de la Villette, un nouvel établissement public appelé Universcience. Claudie Haigneré en prend la direction provisoirement suite à sa nomination par Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, et Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.
La scientifique française est ensuite conseillère auprès du directeur général de l’Agence spatiale européenne. Elle est mise à disposition par l’ESA pour prendre son poste à la tête d’Universcience.
Selon un article du Canard enchaîné, Claudie Haigneré a un salaire mensuel de 21 000 €, outre les rémunérations complémentaires liées à ses mandats d’administratrice de fondations.
« Claudie Haigneré cumule cette fonction publique avec des postes d’administratrice (rémunérée) à France Télécom, Sanofi et dans de nombreuses fondations comme Lacoste et L’Oréal… au motif que toutes ces entités font la promotion de la science auprès des jeunes », indique Le Canard.
Claudie Haigneré transmet son message d’inspiration auprès des jeunes filles
Claudie Haigneré participe souvent à des conférences comme étant un modèle d’une femme inspirante qui a pu réaliser son rêve d’enfance, celui d’atteindre les étoiles.
« J’ai été très privilégiée d’être astronaute. J’ai beaucoup reçu, j’ai beaucoup appris, donc cela fait complètement partie de ma mission, de partager et de transmettre à la fois la beauté du monde, et puis ce qu’on peut découvrir en se projetant activement. » dit-elle.
Aujourd’hui ambassadrice de l’Agence spatiale européenne, Claudie Haigneré cherche à faire comprendre aux jeunes filles que tout est possible. L’astronaute présente des conférences devant des jeunes filles au sein de plusieurs associations comme “Capital Filles” qui est une association créée en 2012 pour accompagner les jeunes filles des quartiers populaires et des zones rurales.